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Jean-Luc Mélenchon à Lille : dernière ligne droite avant le premier tour

Jean-Luc Mélenchon était ce mardi 5 avril en meeting au Grand Palais de Lille, mais également de façon simultanée dans 11 villes de France grâce à la technologie des hologrammes déjà utilisée durant la campagne de 2017. 5 jours avant le début des élections, le message est clair: le second tour est à portée de voix.

Salle comble au moment de l’arrivĂ©e du candidat – Alice Gosselin

C’est une salle comble Ă  laquelle font face Adrien Quatennens, ClĂ©mence GuettĂ© et Ugo Bernalicis quand ils montent sur scène pour lancer l’Ă©vĂ©nement. Le hall principal du Grand Palais est, en effet, rempli Ă  ras bord et de nombreux Ă©crans ont Ă©tĂ© mis en place pour permettre aux rangĂ©es les plus Ă©loignĂ©es de la scène d’assister au discours sans problème.

Quelques minutes et une courte introduction plus tard, les lumières s’éteignent et le thème de campagne du candidat se fait entendre. Dans un jeu de lumière évoquant volontairement une sorte de téléportation (en écho avec l’usage des hologrammes) Jean-Luc Mélenchon apparaît sur scène, sous les applaudissements et les cris de la salle.

Adrien Quatennens et ClĂ©mence GuettĂ© prenne la parole pour introduire la soirĂ©e – Alice Gosselin

Le discours commence sur une critique de l’extrĂŞme-droite. Le candidat insoumis tourne en dĂ©rision Marine le Pen, insistant par exemple sur “son hypocrisie” Ă  se mettre en scène avec ses chats alors que la candidate n’a jamais pris part aux votes concernant le bien-ĂŞtre animal Ă  l’assemblĂ©e. J-L MĂ©lenchon enchaĂ®ne alors en reprochant Ă  Emmanuel Macron ses nombreux rapprochements avec cette mĂŞme extrĂŞme droite, et plus largement ses mesures et propositions ultralibĂ©rales tel que l’ouverture de la formation en alternance dès 12 ans. On peut cependant dĂ©plorer un manque de critiques rĂ©elles au profit de moqueries, au risque de banaliser lesdites idĂ©es.

Jean-Luc MĂ©lenchon moque ses adversaires de droite et d’extrĂŞme-droite – Alice Gosselin

Jean-Luc Mélenchon continue ensuite sur les mesures phares de son programme : augmentation du SMIC, réforme des tranches d’imposition, allocation étudiants ou sortie du nucléaire. Celui qui se présente comme une “tortue sagace” insiste notamment sur la dimension écologiste de son programme et sur les différents points liés à cette thématique. Il se voit également comme une “tortue verte”, pour cause : Greenpeace a récemment jugé son programme comme étant le “plus écolo” des douze candidats, utilisant cette même métaphore pour qualifier le candidat.

Le candidat est connu pour sa gestuelle et ses moments de paroles puissants – Alice Gosselin

« Une rĂ©volution est en cours dans notre sociĂ©tĂ©. Pas une rĂ©volution matĂ©rielle, une rĂ©volution intellectuelle. C’est la rĂ©volution fĂ©ministe. »

Jean-Luc MĂ©lenchon

La salle explose de cris et d’applaudissement Ă  l’entente de cette phrase. Après la lecture d’un court extrait d’un essai de Marie de Gournay Ă©voquant la dualitĂ© entre sexe et genre, le candidat insoumis Ă©voque les nĂ©cessitĂ©s de lutter activement contre les discriminations de genre et le patriarcat, un problème “pour les femmes comme pour les hommes”. Avec ce paragraphe lĂ©gèrement maladroit, mais visiblement plein de bonnes intentions, il provoque une vague d’applaudissement mĂŞlĂ©s de rires dans le public. L’homme a rĂ©ussi Ă  se placer aujourd’hui comme un tribun de la gauche progressiste, attirant un vote communautaire important auprès des femmes, minoritĂ©s de genre et personnes LGBTQI+.

La marseillaise rĂ©sonne en cĹ“ur dans le grand palais – Alice Gosselin

C’est après une courte conclusion que le discours se clôt. Le candidat de la 6ème république, certes, mais république tout de même, appelle à chanter la Marseillaise et l’hymne commence dans les enceintes, entonné ensuite par toute la salle.
L’internationale n’est plus de mise dans les discours du Tribun, dont le parti a progressivement lissĂ© son image ces dernières annĂ©es, dans le but d’apparaĂ®tre plus rĂ©publicain, plus prĂ©sidentiable.
Et c’est un pari qui marche : le candidat fait aujourd’hui salle comble et enivre les foules, dans 12 villes à la fois. Si Jean-Luc Mélenchon ne se place aujourd’hui que 3ème dans les sondages avec 17% des intentions de vote, derrière Marine Le Pen à 20% (cluster 17- 6 avril 2022), il parie sur une forte mobilisation populaire dans les urnes dimanche, qui pourrait lui ouvrir les portes du second tour

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