Jordanie, la Suisse du Proche-Orient

Le pays partage ses frontières avec l’Irak, l’Arabie Saoudite et Israël. Il y abrite merveilles du monde, paysages féeriques ainsi qu’un grand nombre de réfugiés.

Il y a aujourd’hui plus de cinq millions de réfugiés palestiniens au Proche-Orient, dont plus de deux millions vivent en Jordanie, ce qui représente environ un quart de la population totale du royaume. Elle accueille aussi 670 000 réfugiés originaires de Syrie, ce qui fait de lui le deuxième pays d’accueil de réfugiés syriens dans le monde, derrière le Liban. Le 29 mars, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le roi de Jordanie Abdallah II se sont rencontrés à Ramallah. Cela faisait près de cinq ans que le roi n’avait pas visité la région.

C’est simultanément que se déroulait un sommet dans le désert du Neguev, dans le sud d’Israël. Réunion accueillant les ministres des Affaires étrangères du Maroc, de l’Égypte, des Émirats arabes unis et de Bahreïn, ainsi que le secrétaire d’État américain Antony Blinken. Les discussions se cristallisent autour du désir de paix dans la région particulièrement en cette période de Ramadan.

La richesse d’un peuple

Plus fort que l’euro, le dinar jordanien est aujourd’hui la 4ème monnaie la plus forte du monde. Le niveau de vie des habitants n’est pas élevé pour autant ; le salaire moyen en Jordanie est de 527.14 €. Depuis la pandémie, le travail des enfants a explosé. La fermeture de nombreux établissements scolaires a contraint des milliers d’enfants vers le travail précoce pour compenser la perte d’emploi des parents. Plus de 15,7% de la population du Royaume est en dessous du seuil de pauvreté et un tiers de la population du pays est considéré comme pauvre. Le pays est habité par plus de 10 millions de personnes, et plus de 4 millions d’entre eux vivent dans la capitale, à Amman. Les jordaniens sont connus pour la qualité de leur accueil, leur chaleur et gentillesse qui laisse une empreinte marquante sur toute personne découvrant la culture.

Ce pays est riche pour ses paysages, sa nourriture et surtout pour son peuple

Mohamad, habitant de Wadi Musa

Petra, une merveille du monde

Sculptée à-même la roche rouge des falaises, la cité de Petra est située au milieu des montagnes du désert, à mi-chemin entre le golfe d’Aqaba et la mer Morte. Autrefois une ville prospère et capitale de l’empire nabatéen entre 400 et 106 av. J.-C., la cité reste à l’état de vestiges pendant des siècles. Elle abrite à son apogée (vers l’an 50) jusqu’à 25 000 habitants. Vers le VIII^e siècle, la modification des routes commerciales et plusieurs séismes entraînent l’abandon progressif de la ville. Tombé dans l’oubli à l’époque moderne, le site est redécouvert du monde occidental par un explorateur suisse en 1812. En 1985, le parc archéologique a été ajouté à la liste du patrimoine mondiale de l’UNESCO, et en 2007 il a été ajouté à celle des sept nouvelles merveilles du monde.

Objet de nombreuses légendes, l’urne géante surplombant l’entrée de la Khazneh est criblée d’impacts de balles suite à plusieurs échanges de tirs entre les pillards et les hommes voulant protéger la cité. Réputée pour être un tombeau mystique, l’imposante façade laisse place aux mythes et légendes. Si aucun trésor mystérieux n’a pour l’instant été découvert, des tombes et des sculptures se trouvent sur les sites archéologiques de la ville antique. Les communautés locales bédouines sont intégrées de manière participative à la préservation du site et surtout à l’économie du tourisme, faisant office de guides ou même d’attraction pour les touristes. Balades à cheval, en chameau ou encore à dos d’âne, ainsi que de nombreux stands souvenirs et café-restaurants font vivre une grande partie des habitants de Petra.