Coupe du Monde de Rugby : France – Uruguay, le Nord en liesse

A un an des Jeux Olympiques de Paris, c’est la Coupe du Monde de Rugby qui s’invite dans le Nord. Pour seulement cinq matches, le stade Pierre Mauroy accueille l’ovalie du monde entier, mais surtout la deuxième rencontre du XV de France, ce jeudi 14 septembre. Le coup d’envoi est prévu pour 21h, mais pour les supporters, c’est déjà la fête à 18h30. Dans les bars de Lille, la Marseillaise retentit déjà, et les drapeaux français flottent au vent. À République, les maillots plus ou moins récents du XV de France se croisent hâtivement. Dans le métro, de grands gaillards habillés en bleu des chaussettes au béret entonnent des chants, emplissant de leurs voix tonitruantes les rames et les quais.

Il n’est que 19h, et pourtant le parvis du stade Pierre Mauroy est paré de ce même bleu. Les plus pressés font déjà la queue pour rentrer, pendant que les plus détendus commandent une pinte de bière et une barquette de frites aux stands. Au milieu des maillots, des perruques et autres drapeaux tricolores, il est possible d’apercevoir quelques supporters uruguayens. La plupart se font discrets, quelques-uns sympathisent avec les rares français qui s’aventurent à parler anglais. Le soleil se couche, le stade se remplit. L’avant-match est une fête, préambule du combat féroce qui attend les équipes sur la pelouse.

Il est presque 23 heures quand le coup de sifflet final est sonné. Fin du match, victoire de l’équipe de France à 27 contre 13 pour celle de l’Uruguay. Dans un élan de joie, les supporters venus regarder le match dans un bar de la place de l’Opéra se lèvent et commencent à célébrer. Tir de confettis, chants de soutien et cris de joie retentissent à travers les rues et trouvent leur écho dans tout Lille, soulevée par cette victoire. Quelques minutes plus tard, les premières notes de La Marseillaises se font entendre, et la cinquantaine de fétard.e.s commencent à entonner l’hymne, sous le regard amusé de quelques agents de police en civil venu surveiller l’événement. La joie est partagée, les cris et les applaudissements règnent.

Quelques centaines de mètres plus loin, rue Masséna, c’est la même ambiance qui règne, mais en toute autre proportion. La rue connue pour ses bars, déjà d’ordinaire bondée à ces heures de la soirée, est d’autant plus emplie par une marée de supporters venus célébrer la victoire des « bleus ». La bière coule à flots, un adolescent monte sur les épaules d’un de ses amis avant de retirer son t-shirt et de le faire tournoyer en l’air, d’autres escaladent un panneau de circulation (qui finira même déloger du sol pendant un moment) tandis qu’une pancarte signalétique se retrouve portée à bout de bras par la foule. La joie ne se modère pas, la foule, jeune pour son immense majorité, se laisse enivrer par la victoire et les espoirs de victoire sont grands. La capitale des Flandres est en liesse ce soir, les Lilloises et Lillois célèbrent et se voient déjà champions du monde.