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Après 6 mois d’invasion, la guerre intègre le quotidien de tous les ukrainiens

6 mois après le dĂ©clenchement par V. Poutine de « l’opĂ©ration miliaire spĂ©ciale Â» les affrontements se concentrent dĂ©sormais dans la partie sud-est de l’Ukraine. La rĂ©sistance de l’armĂ©e ukrainienne a contraint les forces russes Ă  faire marche arrière et Ă  regrouper ses effectifs. La majeure partie du conflit a lieu le long du Dniepr Ă  Kherson et Zaporijjia. Mais mĂŞme si les combats se sont Ă©loignĂ©s, et que la contre-offensive semble ĂŞtre une rĂ©ussite pour les ukrainiens, le passage des russes est lourd de consĂ©quences. La vie reprend progressivement mais les signes de la guerre sont toujours prĂ©sents.

À Lviv des bloc stops de métal parcourent le boulevard périphérique.

Résistance et soutien, des cibles hors de portée pour Vladimir Poutine

Dans Lviv, principale ville de l’Ouest et porte d’accès vers l’Europe, le soutien envers la résistance est omniprésent. Le drapeau bleu et jaune est partout, parfois même accompagné du drapeau européen sur les bâtiments administratifs. Dans les grandes villes les soldats ukrainiens récupèrent les carcasses militaires russes et les exposent dans la rue. Ces attractions éphémères attirent et fascinent les passants de tous les âges. Les civils apprécient ces expositions qui témoignent du travail accompli par leur armée et matérialise l’espoir de victoire.

Ă€ Kyiv la prĂ©sence militaire est bien plus importante. Des postes de contrĂ´les gardent toutes les entrĂ©es de la capitale. Ceux qui ont Ă©tĂ© installĂ©s Ă  l’intĂ©rieur de la ville sont vides mais toujours en place. Bloc stops et sacs de sable font partie intĂ©grante du paysage. Certains civils dĂ©cident de les dĂ©corer pour Ă©gayer leurs prĂ©sences. Les statues sont toujours enfermĂ©es Ă  l’intĂ©rieur de leurs protections, car mĂŞme si les frappes russes ne touchent plus la ville, les alertes bombardements rythment toujours le quotidien. Comme c’est le cas pour la ligne de mĂ©tro, dont certains arrĂŞts ne sont parfois pas desservis Ă  cause des risques de missiles. Pour se tenir au courant les habitants de la capitale utilisent une application similaire Ă  celles des transports français. Une petite icĂ´ne de bombe y prĂ©cise la cause de l’interruption du trafic.  

Reconstruire et continuer Ă  vivre

Irpin et Boutcha, villes martyres de l’occupation, reconstruisent déjà les bâtiments détruits alors que les victimes n’ont pas encore toutes été enterrées. Dans les rues de ces banlieues pavillonnaires circulent quelques véhicules d’ouvriers qui viennent en aide aux civils qui nettoient eux-mêmes les décombres. Les plus gros chantiers sont pour l’instant concentrés sur la reconstruction des routes et des ponts aux alentours. Les axes principaux ont été détruit par les bombardements russes qui cherchaient à couper les moyens d’approvisionnements de la capitale.

Odesa, surnommĂ©e « la perle de la mer Noire Â» n’accueille pas cet Ă©tĂ© son habituelle vague de touristes. La baignade y est interdite et les plages sont fermĂ©es car des mines russes dĂ©rivent le long du littoral. Des locaux se rendent quand mĂŞme sur les plages dĂ©sertes et certains bravent quelques fois l’interdit lorsque les policiers regardent ailleurs. Les sirènes d’alarmes retentissent encore le soir mais n’inquiètent plus les gens et ne les empĂŞchent pas de profiter des quelques heures de vie nocturne qu’autorise le couvre-feu. Cette atmosphère montre que le pays n’est pas en guerre depuis fĂ©vrier contre la Russie mais bien depuis 2014. La principale cible que l’invasion russe n’aura pas rĂ©ussi Ă  atteindre, c’est bien la volontĂ© ukrainienne d’indĂ©pendance et de reconnaissance.  

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