Quand nous pensons à Roubaix, nous y associons des images de ville pauvre, de chômage, de périphérie abandonnée et, c’est bien une réalité. La ville est souvent citée en exemple comme étant l’une des plus pauvres de France avec un taux de chômage qui atteint les 31 % chez les 15-64 ans (la moyenne nationale est d’environ 10 %) et un taux de pauvreté de 44 % (2016 – Insee).
Et pourtant, durant des siècles, Roubaix a été un pôle d’importance mondiale dans l’industrie textile.
Au XIXème, la ville s’est développée grâce à une industrialisation flamboyante et des usines textiles se sont installées un peu partout dans la région du Nord. Durant cet âge d’or, Roubaix, « la ville aux mille cheminées », s’est organisée et urbanisée autour de cette activité : des courées pour les familles pauvres d’ouvriers et des maisons plus spacieuses et confortables pour les ingénieurs, contremaîtres et patrons d’usines.
Vers les années 70, Roubaix a été confrontée à une crise de l’industrie textile dévastatrice. Faute de clairvoyance pour les nouvelles matières synthétiques et faute d’investissements dans des matériels de production innovants, la production textile de Roubaix est devenue désuète et incapable de concurrencer des productions étrangères moins coûteuses et plus rapides.
Quelques annĂ©es plus tard, la plupart des usines ayant fermĂ©, l’ancienne « Manchester française » s’est transformĂ©e en ville fantĂ´me dont le prestigieux passĂ© est peu Ă peu tombĂ© dans l’oubli. Heureusement, La Manufacture de Roubaix propose un retour dans le temps, un plongeon dans la mĂ©moire de la ville. A travers une visite guidĂ©e, le musĂ©e nous fait dĂ©couvrir le fonctionnement des diffĂ©rents mĂ©tiers Ă tisser qui ont marquĂ© l’Histoire du textile.

DiplĂ´mĂ©e d’un BTS Audiovisuel en option montage, je suis passionnĂ©e de photographie, de vidĂ©o et de cinĂ©ma. J’aime tout particulièrement les portraits, les gros plans et les jeux de lumière.
Actuellement en 3ème annĂ©e Ă l’AcadĂ©mie ESJ Lille et en licence de Sociologie.
J’ai beaucoup de souvenirs de cette activitĂ© qui faisait vivre tant de familles, et je trouve ce reportage fort Ă©mouvant.
Très intĂ©ressant. Cela me rappelle plein de souvenirs. Travaillant dans le textile dans la Somme nous avions plein de fournisseurs Ă Roubaix (filature,teinturerie…)