Cela faisait longtemps que je n’Ă©tais pas revenu Ă Lille, Ă son universitĂ©. Et ce qui m’a marquĂ©, c’est le calme. Je vis en pĂ©riphĂ©rie de la MEL. Dans la « grande couronne ». Quand j’allais Ă Lille, c’Ă©tait bruyant, joyeux, animĂ©. Aujourd’hui, le temps est long. Très long. Et le silence, assourdissant.
Mais avec du recul, c’est plus un bourdonnement. Celui de la fatigue, de la lassitude ; celui de la machine qui continue de tourner. Les gens n’ont qu’en tĂŞte le travail et le quotidien – l’imprĂ©vu et le loisir sont sorties des esprits. Ils se sont effacĂ©s parce qu’ils ont disparus de l’espace public. Lève-toi et taff en attendant le prochain confinement. François – du Collectif Gerda – qui habite au cĹ“ur de la mĂ©tropole m’a dit : « J’ai goĂ»tĂ© au sursaut de cet Ă©tĂ©, et je suis d’accord avec toi, Lille a perdu de son Ă©clat ».
Bref. Lille nous manque.

Ancien « acadĂ©micien » Ă l’ESJ, je reste Ă l’Ecole pour devenir apprenti-journaliste en Presse de ProximitĂ©. Toujours autant attachĂ© aux graphismes et Ă l’image, j’expĂ©rimente de nouvelles choses. Le Nord c’est ma terre locale et une terre d’info locale. Pour ma part, je la cultive Ă l’Observateur du CambrĂ©sis depuis septembre 2021. Je continue de chapoter le Collectif Gerda en accompagnant les nouveaux.