D’ordinaire peu prĂ©sente sur la scène mĂ©diatique nationale, toute la presse avait aujourd’hui les yeux rivĂ©s sur Le Havre : au sein de la ville OcĂ©ane se dĂ©roulait un duel politique majeur. En effet, pour ce second tour des municipales s’affrontaient Jean-Paul Lecoq, de la liste “Un Havre Citoyen” soutenue par divers partis de gauche dont le PC, et Édouard Philippe, actuel Premier Ministre et tĂŞte de la liste “Le Havre !”. Pour lui, 2 issues possibles. La première, un Ă©chec cuisant, le mettant ainsi en difficultĂ© au Havre, mais Ă©galement Ă Matignon. La deuxième, qui triompha finalement, Ă©tait elle la rĂ©ussite sur tous les plans. Il reconquiert ainsi la mairie havraise, qu’il a laissĂ© en 2017, avec 58,83% des voix et un taux de participation lĂ©gèrement plus haut ici qu’au niveau national, de 42,02%, contre 40,5% estimĂ©s.
Cette victoire n’a par ailleurs pas Ă©tĂ© accueillie avec joie chez les partisans communistes. Certains d’entre eux ont mĂŞme chantĂ© au maire réélu « Édouard, ta tĂŞte, on n’en veut pas ! ». Beaucoup craignent que ce dernier ne soit qu’un « maire fantĂ´me », restant davantage auprès du PrĂ©sident que de ses habitants.
DĂ©sormais, les doutes rĂ©sident dans la fonction qu’exercera “Doudou”, comme l’appellent les Havrais. S’il compte parmi les seuls maires Ă©lus s’Ă©tant prĂ©sentĂ© sous l’Ă©tiquette LREM, conservera-t-il son poste Ă Matignon ? Il dĂ©lĂ©guerait ainsi sa place de maire, ce que semblent, selon une enquĂŞte Harris, vouloir les Français. Au contraire, dĂ©cidera-t-il de quitter son poste de chef du gouvernement, retournant ainsi dans son fief ? Nous aurons vraisemblablement la rĂ©ponse d’ici Ă quelques semaines.

Des journalistes se sentent démunis
Peu de journalistes ont pu accéder au lieu de la déclaration d'Édouard Philippe, obligeant les autres à faire preuve d'originalité pour leurs papiers (ici, une journaliste de France Inter enregistre le son via la vidéo retransmise en direct sur un téléphone)
Etudiante en deuxième annĂ©e Ă l’acadĂ©mie ESJ de Lille et en licence de sciences politiques, je rĂŞve de travailler dans le journalisme depuis de nombreuses annĂ©es. Si la photo a toujours Ă©tĂ© un loisir pour moi, je pense que faire partie de ce collectif me permet de me professionnaliser dĂ©jĂ dans ce domaine, et de dĂ©velopper ma crĂ©ativitĂ©.