Le temps est bon, le ciel est bleu, mais les Ă©tudiants sont malheureux. Stress, solitude, dĂ©pression, suicide, prĂ©caritĂ© – les Ă©tudiants endurent une pĂ©riode scolaire Ă©prouvante. Les cours sont durs Ă suivre, parfois il n’y a plus de cours mais les partiels et contrĂ´les se rajoutent, comme si on avait peur que l’Ă©tudiant s’ennuie.
Le semestre impair est fini pour la majoritĂ©, mais le prochain arrive. Il est redoutĂ© et surtout encore derrière un Ă©pais brouillard : prĂ©sentiel ? Distanciel ? Mix ? Camart* seul le sait… Et encore faut-il qu’il sache seulement ce qu’il fait. L’incohĂ©rence de partiels en prĂ©sentiel a Ă©tĂ© un coup sur la tĂŞte pour certains. Les professeurs eux-mĂŞmes sont Ă©puisĂ©s et dĂ©solĂ©s de cette organisation…
Lille 3 – le Campus Pont-de-Bois – est devenu une vaste nature morte. DĂ©sertĂ© par tous, les couleurs froides des murs paraissent encore plus ternes. Les espaces communs sont condamnĂ©s, les distributeurs pas entretenus. Les Ă©tudiants veulent plus de suivi. Les bâtiments plus de vie.
*Jean-Cristophe Camart, prĂ©sident de l’UniversitĂ© de Lille et porteur du projet UniversitĂ© de Lille 2022 qui tend vers une ouverture Ă la concurrence entre formations.

Ancien « acadĂ©micien » Ă l’ESJ, je reste Ă l’Ecole pour devenir apprenti-journaliste en Presse de ProximitĂ©. Toujours autant attachĂ© aux graphismes et Ă l’image, j’expĂ©rimente de nouvelles choses. Le Nord c’est ma terre locale et une terre d’info locale. Pour ma part, je la cultive Ă l’Observateur du CambrĂ©sis depuis septembre 2021. Je continue de chapoter le Collectif Gerda en accompagnant les nouveaux.